lundi 27 juin 2011

Etape 13: Saleté de fournaise!

Cette journée qui s’annonçait ensoleillée, chaude, avec un profil plutôt descendant et une belle attraction au début s’est avérée une vraie journée de galère… Pourtant, comme nous commençons à prendre le rythme, nous étions prêts à partir à 10h après un réveil à 8h30 !!! Mais il faut dire que dès le début du parcours, ça partait mal puisque j’ai commencé par une erreur de navigation qui nous a coutée 300m de côte qu’on a eu la joie de redescendre avant de repasser devant notre point de départ…

Une fois la voie verte retrouvée, je me disais : bon cette fois-ci c’est bon, dans 5km on passe le tunnel du bois clair qui devrait bien plaire à tout le monde et ensuite on se laisse descendre vers la Saône… Jamais je n’ai trouvé 5km aussi longs que ceux-là ! On a enchaîné une série de montagnes russes avec des côtes courtes (une centaine de mètres à chaque fois) mais très raides jusqu’à atteindre ce satané tunnel ! Je ne m’étais pas méfié sur le profil de l’étape, pensant naïvement que les passages à plus de 10 et 15% annoncés étaient dû au passage « dans » le tunnel non pris en compte par le logiciel… Ben en fait non, on a bien fait des côtes à ces pourcentages là.

On a tout de même réussi à faire mentir notre « à 12, on est dans la bouse » mais en ce qui me concerne, à plus de 15%, je passe plus... Joëlle en revanche a bien assuré de ce coté là car elle est passée partout! Respect!… David qui avait pris son vélo lui aussi depuis le départ a super bien assuré durant ce passage, car même si je le poussais par moment, il a quand même réussi à faire seul certains passages pas piqués des hannetons ! Avec tout ça, et une heure pour effectuer ces 5km, on s’est complètement mis dans le rouge et ça va nous suivre tout au long de la journée. 

Bon on peut quand même avouer que le passage du tunnel a été un moment très sympa pour tout le monde. On s’est bien habillés avant (11° à l’intérieur bonjour le choc thermique !) car on était encore à 100m de l’entrée que le souffle froid venant du tunnel nous imposait déjà de sortir les vestes ! On a pas vu de chauve souris mais le kilomètre et demi dans cette atmosphère limite irréelle a comblé les enfants .

Vu notre état de fraicheur à la sortie, nous avons décidé que la pause s’imposait et nous avons sorti le casse-croute à 11h30. Au redémarrage, nous entamons la partie descendante cette fois mais à part les 2 premiers km, cette fameuse descente est souvent entrecoupée de routes à traverser (et donc de barrières pour parfaire notre technique de slalom avec chariotte) et même de côtes  à gravir! Bref, si on rajoute que cette partie de la voie verte est moins bien entretenue, moins large et parfois limite pour les passages de chariottes, vous comprendrez que nous regrettons la partie Châlon-Cluny (et son VIP aussi d’ailleurs !)

La chaleur est devenue assez intense et nous nous arrosons ainsi que les enfants copieusement et régulièrement (merci la vache à eau !) Nous arrivons ensuite au sud de la ville de Mâcon et nous cherchons à rejoindre la Saône pour en suivre les berges. Nous passerons par la gare TGV et traverserons quelques routes fréquentées mais nous resterons globalement au calme. Cela pouvait alors s’arranger… mais en fait non, c’était pas le jour de toute façon, donc il fallait bien que ça se complique…

Une fois le bord de Saône atteint et longé sur 1km de très bon chemin (aménagé pour les pécheurs) nous nous retrouvons face à une barrière infranchissable avec notre attelage sans devoir tout démonter et tout porter par au dessus… Vu que derrière la barrière, nous attendait un chemin franchement pourri avec une bande herbeuse au milieu et des gros cailloux partout, nous n’avons pas trop longtemps hésité à faire demi tour… Et voilà comment rallonger instantanément de 3km l’étape qui devait  en faire initialement 40…
Je choisirais ensuite un itinéraire évitant la nationale 6 et nous amenant le plus rapidement au pont nous permettant de traverser la Saône. Dans cette galère, nous avons tout de même trouvé notre oasis de fraicheur avec un arrêt improvisé à la supérette de Crèche sur Saône pour un achat de boissons fraiches et de victuailles pour le soir. Quel bon moment passé sur ce parking à l’ombre de l’abri à caddies à siroter nos canettes bien fraiches… En repartant, et juste avant de traverser le fameux pont, le camping du Port d’Arcia (je suis plus trop sûr de l’orthographe…) nous a fait de l’œil… Mais nous venions de nous rafraichir, les enfants étaient enfin calmes à l’arrière et il ne restait plus que 12km…


Seulement voilà, alors que depuis le pont le chemin de halage de l’autre coté de la Saône semblait parfaitement roulant, tout a encore basculé 200m plus loin… De nouveau une barrière nous obligeant cette fois à dételer (un peu par provoc’ du sort qui s’acharnait contre nous faut bien le dire…) pour rejoindre un chemin qui en plus de comporter de nouvelles barrières  tous les 500m s’est avéré de plus en plus cassant avec des cailloux et des trous de plus en plus gros. 
Comme la vitesse pour éviter de retrouver les poupinous en kit dans la chariotte à l’arrivée, a fini par passer sous la barre des 3km/h, qu’il restait à ce moment là environ 9km et que vous avez fait le calcul aussi rapidement que nous : cela laissait supposer encore 3h de route… Nous avons attrapé le premier chemin échappatoire de ce calvaire. Nous terminerons donc l’étape par de petites routes plus loin de la Saône, nous rallongerons d’encore quelques km mais nous arriverons au camping avant 19h et les enfants iront direct aux robinets pour patouiller !

Heureusement, demain c’est « repos » coté vélo et le camping est plutôt sympa : quasi désert, les sanitaires ayant été refaits récemment profitent d’un espace enfants avec deux douches à pommeaux côte à côte que les enfants ont été heureux d’aller squatter pour se rafraichir après cette journée en enfer !

Bilan : 47km (14 pour David mais pas les moindres!), grand beau, trop chaud, le vent de face nous a retrouvé fichtre…  les bords de Saône sont à proscrire pour notre convoi (j’ai d’ailleurs été repérer le début de parcours de la prochaine étape et devinez quoi : une barrière infranchissable au bout de 300m: Nous passerons donc par la route!)

Les vidéos des derniers jours attendrons notre arrivée à destination !

NB: Nous venons d'apprendre que notre arrivée à destination à Grézieu la Varenne pourrait se faire en grande pompes (comprendre sans les cales SPD mais avec M. le Maire...). Donc si vous vous ennuyez ferme jeudi soir vers 18h et que vous êtes pas trop loin de Grézieu, viendez nous faire un faire coucou!




Edit du 02/07:

2 commentaires:

  1. RV en grande pompe.... eum peut être pas autant !!! quoique... on pourra voir les acharnés du blog, et mine de rien on saura exactement ceux qui ont suivi.... c'est devant la hall, face à la mairie...
    Félicitations chaudes pour cette étape de, n'ayant pas peur des mots, je le dis, merde ! Quel bel apprentissage de la vraie vie : l'endurance, le "nous ne lâcherons pas le morceau" ou plutôt la pédale, le courage, la bonne volonté, l'affrontement des obstacles, en bref ce que je qualifierai "de maîtrise du terrain par des professionnels" et là je n'ai pas non plus peur des mots. Je ne peux être qu'admirative et beaucoup pense comme moi, devant ce challenge fabuleux, cette volonté de tous les 4, ensemble,que du bonheur malgré les difficultés pour vous, mais pour nous.... nous faire partager... alors là je ne pèse plus mes mots car je ne les trouve plus..... PLEINDEBISOUSD'IMPATIENCE, bonne route, ici le temps est frais, gris.

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  2. Serons malheureusement pas à Grezieux ,cela aurait été bien sympa... Nous avons suivi chaque jour votre progression, sommes admiratifs de tant de combativité face aux difficultés rencontrées sur certaines portions du parcours, ainsi que les aléas climatiques. Vous irez, cela ne fait pas de doutes, au bout de votre projet; bravo. Cordiales salutations à vous tous.

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